Trafic
(2024)
Trafic, 2024
Impression jet d'encre,
Prise de vue séquentielle, aux 30 secondes durant 5 heures,
577 photographies noir et blanc, 23 photographies couleurs, horodatées, 127mm x 96mm
J'avais huit ans quand ma famille est déménagée en 1963 de Sainte-Anne-de-Bellevue à Dorion, dans le Parc Bélair, quartier en arrière du MacDonald (qui n'était pas construit encore. D'ailleurs à cette époque, les constructions du côté sud du boulevard Harwood s'arrêtaient à l'intersection de la rue Ranger. Après c'était l'inconnu!).
Je ne sais pour quelle raison, mais les élèves francophones du quartier fréquentaient les écoles primaires Sainte-Madeleine et Saint-Michel à Vaudreuil au lieu de l'école Saint-Jean-Baptiste de Dorion, celle derrière la boulangerie Première Moisson sur le boulevard Harwood.
À partir de la cinquième année, il m'arrivait souvent de prendre l'autobus scolaire le matin avec mon sac d'école mais aussi avec mes patins, mon bâton d'hockey, mes gants et une "puck". Après les heures de classe, au lieu de prendre l'autobus pour rentrer à la maison, je restais à l'école et jouais au hockey avec les amis. Et je revenais à la maison à pied à temps pour le souper. Une marche d'un peu plus de quatre kilomètres.
Et l'été, avec mon frère et ma sœur, on allait à la piscine publique tout près de l'école Saint-Jean-Baptiste en traversant le boulevard Harwood comme on traverse la rue principale d'un village.
J'avais 10 ans.
Aujourd'hui, je n'imagine pas un enfant de cet âge faire ces trajets avec le trafic actuel.